Afghans Migrants – Paris
En novembre 2022, des migrants afghans se sont installés sous le pont du métro La Chapelle dans le 18ème arrondissement de Paris.
Au début, ils étaient une dizaine, puis en quelques jours, ils étaient une centaine. Les tentes, les baraques et les feux se sont multipliés et des hommes de plus en plus jeunes sont arrivés pour s’installer dans ce camp surpeuplé et insalubre au milieu de l’hiver glacial.Entassés dans des tentes, sur des lits de fortune, regroupés sous le pont du métro, ils attendaient ici leurs papiers, visas, statut, une solution proche, la plupart heureux d’avoir enfin atteint leur destination après un voyage de plusieurs mois rempli de violence et d’incertitude, et d’autres épuisés par les procédures administratives, cette attente absurde et indéfinie dans des tentes au milieu de Paris.J’ai commencé à prendre des portraits de certains d’entre eux, ils ont regardé les photos sur mon appareil photo et m’ont demandé de leur envoyer via Whatsapp car ils voulaient les partager avec leur famille en Afghanistan. Très rapidement, ce rendez-vous pour des portraits est devenu quotidien et les demandes se sont multipliées, je suis devenu le portraitiste du camp, la barrière de la langue a réduit la majorité nos échanges sur Whatsapp à des images et des emojis.Le matin du 16 décembre, la police a évacué le camp et dispersé 700 personnes en détruisant leurs abris. En quelques heures, le camp avait complètement disparu, comme s’il n’avait jamais existé.
In November 2022, Afghan migrants settled under the La Chapelle metro bridge in the 18th arrondissement of Paris.
At first there were about ten of them, but within a few days there were a hundred.
Rents, shacks, and fires multiplied, and younger and younger men arrived and settled in this overcrowded, unsanitary camp in the middle of the freezing winter.
Piled up in tents, on makeshift bed. grouped under the subway bridge, they waited here for their papers, visas, status, a close solution, some happy to finally reach their destination after a journey of several months filled with violence and uncertainty, and others exhausted by administrative procedures and this absurd and indefinite wait in tents in the middle of Paris.
I began to take portraits of some of them, they looked at the picture on my camera and asked me to send them via Whatsapp because they wanted to share them to their families in Afghanistan. Very quickly, this appointment for portraits became daily and the requests multiplied, I had become the portraitist of the camp, the language barrier reduced our Whatsapp exchanges to images and emojis. On the morning of December 16, the police evicted the camp and dispersed 700 people by tearing down their tents. In a few hours the camp had completely disappeared, as if it had never existed.